Très «cher» Baccalauréat
Bac 2016 : sur les 632 700 bacheliers français, une bonne moitié était des filles, mais cela n’a pas toujours été le cas.
Il a fallu attendre 1861 et Julie-Victoire Daubié, pour qu’une première femme obtienne ce diplôme. Huitième et dernière enfant d’une famille vosgienne, c’est sa mère qui lui a appris à lire et à compter, car la loi Guizot de 1833, qui rendait l’école obligatoire, ne concernait que les garçons. En 1844, elle obtiendra le Certificat de Capacité, diplôme obligatoire pour enseigner et le seul accessible aux jeunes filles, qui lui permettra de se rendre en Allemagne pour y donner des cours de français. Touchée par la misère dans les campagnes, cela lui inspirera un essai sur «La Femme pauvre au XIXe siècle» qui lui vaudra le premier prix de l’Académie des Sciences, belles lettre et arts de Lyon en 1859.
Un industriel adepte du saint-simonisme, mouvement progressiste qui fut à l’origine du socialisme, François Barthélémy Arlès-Dufour, la poussera à passer son baccalauréat qu’elle obtiendra le 17 Août 1861 à Lyon.
La presse de l’époque va la saluer par cet écrit : «c’est la première bachelière de sexe féminin, ouvrant par là-même une nouvelle voie aux femmes» !
Elle s’installera à Paris où elle deviendra une journaliste spécialisée en économie, reconnue jusqu’aux Etats-Unis, dont le travail sera récompensé d’une médaille à l’Exposition universelle de Paris en 1867. Le 28 octobre 1872, elle sera la première «licencié» (sans e) ès lettres avant que la tuberculose ne l’emporte le 25 août 1874.
FELICITATIONS MADAME
AU NOM DE TOUTES LES FEMMES D’AUJOURD’HUI
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Mais revenons à nos moutons en Juillet 2017.
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Qu’est donc devenu ce très «cher» baccalauréat ?
Sans vouloir faire de jeu de mot, c’est un peu cela.
Actuellement, le coût caché du bac serait de 1,5 milliard d’euros !
L’examen s’est complexifié, la suppression de 3 semaines de cours, les sessions à organiser et à sécuriser avec la pagaille qui s’ensuit souvent,…, coûtent cher, je dirai même très cher !
Faut-il continuer à dépenser autant, alors que l’argent public est rare, pour un examen que plus de 8 candidats sur 10 décrochent, et qui ne veut plus dire grand-chose !!!
Une part de contrôles continus ne serait pas si mal … Qu’en pensez-vous ?
Mais la réflexion s’impose surtout sur la finalité de l’école actuelle et de cet examen.
Est-il vraiment nécessaire que l’individu engrange une tonne de «savoirs» livresques à l’école ?
Autre polémique: la semaine sur 4 jours1/2, c’était ridicule, ingérable et totalement inefficace, mais une semaine sur 5 jours entiers, intégrant les arts, le sport, les travaux manuels, et autres, permettrait ainsi de construire, en toute égalité, l’humaniste du XXIe siècle… On en rêve toujours hélas !
Car, actuellement, notre chère école ne donne malheureusement pas:
La possibilité de se réaliser pleinement en fonction des «talents» de chacun,
talents que tout individu porte en lui à la naissance,
pour qu’à la fin de la scolarité qu’elle soit longue ou courte,
l’humain puisse trouver un travail qu’il accomplisse avec
PLAISIR, COMPETENCE et DIGNITE.
O U I
Telle devrait être la mission fondamentale de l’école !
Simone Veil au Panthéon
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Née le 13 juillet 1927, c’est l’une des figures politiques françaises les plus populaires.
Grâce aux mouvements féministes qui lui avaient préparé le terrain, elle a pu faire légaliser l’avortement en 1975. Première présidente du Parlement européen en 1979 et première femme ministre d’Etat en 1993, elle fut reçue comme «Immortelle» à l’Académie Française en 2008.
Elle reposera au Panthéon près de son mari Antoine Veil, qui l’a toujours soutenue durant leurs 67 ans de vie commune, et sans lequel elle n’aurait certainement pu réaliser ce parcours.
Mais, jusqu’à ce jour, sur les 76 «grands hommes» du Panthéon, il n’y avait jusqu’à présent que quatre femmes ! Ne les oublions pas.
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Sophie Berthelot,
scientifique, qui est entrée au Panthéon le 7 avril 1907,
en tant qu’«épouse» du chimiste Marcellin Berthelot. C’est Armand Fallières, Président de la République de l’époque, qui l’avait décidé, ayant expliqué que «les deux époux qui s’étaient tendrement aimés, avaient demandé à ne pas être séparés dans la mort plus qu’ils ne l’avaient été dans la vie».
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Marie Curie, décédée en 1934, qui n’a été «panthéonisée» qu’en 1995. Physicienne, d’origine polonaise, naturalisée française, elle avait obtenu, avec son époux, le prix Nobel de physique en 1903, puis celui de chimie en 1911, pour ses travaux sur le polonium et le radium. Elle fut jusqu’au 27 mai 2015, la seule «immortelle» honorée pour son propre mérite.
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Germaine Tillion,
décédée en 2008, qui est entrée au Panthéon le 27 mai 2015.
Ethnologue française de renom, elle fut lauréate en 1947, du prix Pulitzer pour sa bravoure durant la Seconde Guerre en favorisant les passages vers la zone libre et l’Afrique du Nord. Simultanément à ses travaux au CNRS, elle mena aussi des combats pour la dignité de l’homme durant la guerre d’Algérie.
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Geneviève de Gaulle-Anthonioz,
nièce de Charles de Gaulle, décédée en 2002, qui est entrée au Panthéon le 27 mai 2015 avec Germaine Tillion. En 1987 elle avait témoigné de la barbarie nazie au procès de Klaus Barbie. Présidente d’ATD Quart Monde, elle mena toute sa vie un combat contre l’injustice, pour les Droits de l’Homme, et pour l’adoption d’une loi d’orientation contre la grande pauvreté, qui fut votée en 1988 à l’Assemblée nationale, soit 4 ans avant sa mort.
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FELICITATIONS AUSSI A TOUTES CES FEMMES QUI
SOIT DANS L’OMBRE … SOIT AU PANTHEON
FONT HONNEUR AU FEMININ
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